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Part de la population en situation d’insécurité alimentaire

BILAN 2022 : 17,4%

Population en situation d’insécurité alimentaire

L’insécurité alimentaire se définit comme un accès inadéquat ou incertain aux aliments sains, principalement engendré par un manque de ressources financières, qui constitue une barrière à la santé et à un mode de vie actif1.

L’insécurité alimentaire dans la région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal est passée de 14 % à 17,7 % entre 2020 et 2022, ce qui représente un bond de 174 000 personnes en deux ans.

En 2022, la prévalence de l’insécurité alimentaire était plus forte dans la RMR de Montréal que dans le reste du Québec (15,7 %), mais restait sous le niveau canadien (22,9 %). Au cours de cette période, 782 000 personnes habitant sur le territoire de la RMR ont vécu dans un ménage touché par l’insécurité alimentaire. De ce nombre, 555 000 personnes vivaient une situation d’insécurité alimentaire grave ou modérée, ce qui équivaut à 12,5 % de la population de la RMR.

1INSPQ. Mesures de mitigation des effets de la pandémie sur l’insécurité alimentaire, octobre 2020.
Hausse du prix des aliments

L’augmentation de l’insécurité alimentaire s’explique en partie par la poussée inflationniste subite au cours des dernières années. Les prix des aliments en magasin au Canada ont progressé de 2,2 % en 2021, puis de 9,8 % en 2022, ce qui représente la plus forte hausse depuis 19811. En 2023, la croissance des prix des aliments a ralenti, mais est demeurée élevée (7,8 %)2. La hausse du coût du logement a également engendré une forte pression sur le budget alimentaire des ménages.

Lien entre la précarité financière et l’insécurité alimentaire

Le manque de ressources financières se répercute directement sur le niveau de sécurité alimentaire des personnes et des familles. Dans la RMR de Montréal, 33,3 % des familles qui vivent sous le seuil de pauvreté étaient en situation d’insécurité alimentaire en 2021, alors que cette proportion était de 14 % pour les familles au-dessus de ce seuil3. Les familles qui étaient principalement soutenues financièrement par une femme étaient plus susceptibles d’éprouver de l’insécurité alimentaire (18,6 %) par rapport à celles où un homme gagnait le revenu principal (13,7 %).

1Statistique Canada. Indice des prix à la consommation : revue annuelle, 2022, Le Quotidien, 17 janvier 2023.
2Statistique Canada. Indice des prix à la consommation : revue annuelle, 2023, Le Quotidien, 16 janvier 2024.
3Statistique Canada. L’insécurité alimentaire chez les familles canadiennes, Regards sur la société canadienne, 14 novembre 2023.


Nombre
Pourcentage


RMR de Montréal
Québec
Canada

Source : Statistique Canada, commandes de la Ville de Montréal et de la CMM, Enquête canadienne sur le revenu, 2018 à 2022. Traitement : CMM, 2024.
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Population en situation d’insécurité alimentaire, 7 principales régions métropolitaines du Canada

En 2022, l’insécurité alimentaire était en hausse dans l’ensemble des sept principales régions métropolitaines de recensement du Canada. La population de la RMR de Québec présentait le niveau d’insécurité alimentaire le plus faible (11,6%) parmi les sept régions, suivie par la RMR de Montréal (17,7%). La montée de l’insécurité alimentaire entre 2020 et 2022 dans les RMR de Montréal et de Québec a été significativement moins marquée que dans les autres principales RMR du Canada. 
Variations provinciales
De façon plus générale, le Québec avait un taux d’insécurité alimentaire plus faible que les autres provinces canadiennes en 20221. Les écarts entre les provinces concernant l’insécurité alimentaire peuvent s’expliquer en partie par des différences sur le plan économique (taux d’emploi, prix du logement), ainsi que des politiques sociales (salaire minimum, impôt sur le revenu, aide sociale)2.
1Statistique Canada. Tableau 13-10-0835-01  : Insécurité alimentaire selon certaines caractéristiques démographiques, 2024.
2Mein F., M. L. Urquia, V. Tarasuk. The role of provincial social policies and economic environments in shaping food insecurity among Canadian families with children, Preventive Medicine, vol. 148, Juillet 2021.


Nombre
Pourcentage


2020
2021
2022

Source : Statistique Canada, commande de la CMM, Enquête canadienne sur le revenu, 2020 à 2022. Traitement : CMM, 2024.
Les données ventilées selon le gradient de gravité pour la RMR de Québec en 2020 et 2021, et pour la RMR d’Ottawa-Gatineau en 2020, sont à utiliser avec prudence.
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Population en situation d’insécurité alimentaire, 5 régions administratives situées sur le territoire du Grand Montréal

À l’exception de la région des Laurentides, l’insécurité alimentaire a cru dans toutes les régions administratives du Grand Montréal entre 2020 et 2021. L’insécurité alimentaire a continué à progresser dans la région de Montréal en 2022, alors que la situation semble s’être légèrement améliorée ou stabilisée par rapport à 2021 dans les autres régions.
L’insécurité alimentaire selon certaines caractéristiques démographiques

La probabilité qu’une personne vive de l’insécurité alimentaire varie selon différents facteurs démographiques. Au point de vue de l’âge, en 2022, on remarque que le taux d’insécurité alimentaire était le plus bas chez les personnes de 65 ans et plus (7,8 %) au Québec1. Par ailleurs, les personnes qui s’identifiaient à une minorité visible étaient proportionnellement plus nombreuses à vivre de l’insécurité alimentaire (26,8 %). Parmi celles-ci, le taux le plus élevé d’insécurité alimentaire a été enregistré chez les personnes noires (33,7 %). L’insécurité alimentaire était également plus fréquemment ressentie par les immigrants récents au Québec. En effet, toujours en 2022, 30,8 % des personnes âgées de 15 ans et plus ayant immigré après 2012 vivaient de l’insécurité alimentaire.

Hausse de la demande dans les banques alimentaires

La hausse de l’insécurité alimentaire se répercute sur les demandes d’aide reçues par les banques alimentaires. Le plus récent rapport des Banques alimentaires du Québec révèle une augmentation de 30 % du nombre de personnes aidées chaque mois à l’échelle provinciale en 2023 par rapport à 2022, et de 73 % par rapport à 20192. En 2023, seulement sur l’Île de Montréal, les organismes communautaires ont répondu à quelques 907 597 demandes d’aide alimentaire par mois provenant de 410 778 personnes. À Laval, le nombre de personnes aidées a augmenté de 55 % par rapport à 2022, pour atteindre 53 259 personnes par mois en 2023.

1Statistique Canada. Tableau 13-10-0835-01  Insécurité alimentaire selon certaines caractéristiques démographiques, 2024.
2Les Banques alimentaires du Québec. Bilan-Faim Québec 2023, Statistiques compilées du 1er au 31 mars 2023.


Nombre
Pourcentage


2020
2021
2022

Source : Statistique Canada, commande de la CMM, Enquête canadienne sur le revenu, 2020 à 2022. Traitement : CMM, 2024.
Les données pour les régions de Laval (2020 et 2021 seulement), de Lanaudière et des Laurentides sont à utiliser avec prudence. Les données ventilées selon le gradient de gravité sont également à utiliser avec prudence pour l’année 2021 dans les régions de la Montérégie et de Montréal.
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